L’image d’une alliance politique soudée entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye se fissure publiquement. Jeudi 10 juillet, lors de l’installation du Conseil national du PASTEF, le Premier ministre a lancé une charge directe et inhabituelle contre le président sénégalais, dénonçant un "problème d’autorité" au sommet de l’État.Un cri d’alerte déguisé en ultimatum ? Sonko, figure emblématique du PASTEF et chef du gouvernement, ne s’est pas contenté de souligner une faille institutionnelle. Il a exprimé un malaise profond face à ce qu’il considère comme une absence de soutien de la part du président, alors que lui-même serait la cible d’attaques répétées de l’opposition."Je suis victime d’attaques incessantes. Ceux qui m’attaquent ne sont jamais inquiétés. Mais s’il s’agit du président, des instructions sont données", a-t-il regretté.Vers un divorce politique ? À travers cette déclaration, c’est toute la cohérence du tandem président-premier ministre qui semble vaciller. "J’interpelle le président pour qu’il prenne ses responsabilités, sinon qu’il me laisse faire", a insisté Sonko, réclamant une marge d’action pour mener les réformes promises au peuple sénégalais.Le retour du président très attendu à Dakar Alors que Diomaye Faye est en déplacement aux États-Unis, les observateurs scrutent son retour à Dakar avec appréhension. L’opinion publique s’interroge : ce premier accrochage entre les deux hommes forts du régime marque-t-il le début d’un bras de fer interne au PASTEF, ou une simple mise au point stratégique ?Une crise ou un tournant ? Quinze mois après leur accession au pouvoir, Diomaye Faye et Ousmane Sonko font face à leur premier différend significatif. Ce moment pourrait redéfinir leur dynamique politique et, par ricochet, l’avenir du gouvernement sénégalais
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