Sécurité routière au Bénin : Quand les conducteurs de tokpa-tokpa et taxis bafouent le droit des piétons.
Cotonou, Parakou, Porto-Novo… Sur les grandes artères du Bénin, le ballet quotidien des bus tokpa-tokpa et des taxis urbains vire trop souvent au chaos. Ces véhicules censés faciliter la mobilité deviennent, par l’irresponsabilité de certains conducteurs, des menaces ambulantes pour les piétons et autres usagers vulnérables.Une traversée devenue périlleuse
Les passages piétons, censés être des zones de sécurité, sont fréquemment ignorés. Les conducteurs de tokpa-tokpa et taxis, pressés de gagner quelques minutes ou quelques clients, foncent à vive allure, même à proximité des écoles, des marchés ou des hôpitaux. Le droit fondamental de traverser la voie en toute sécurité est ainsi piétiné, parfois au sens propre.
« J’ai failli être renversée avec mon enfant sur le passage piéton près du marché Dantokpa. Le chauffeur ne s’est même arrêté », témoigne une commerçante.Une vitesse qui tue
Selon les chiffres récents de la Police Républicaine, plus de 2 400 infractions pour excès de vitesse ont été enregistrées en un mois. Ces comportements, souvent observés chez les conducteurs de transport en commun, contribuent à la recrudescence des accidents graves. Le non-respect des feux tricolores, l’usage du téléphone au volant et la fatigue aggravent encore les risques.Appel à la rigueur de la Police Républicaine
Face à cette situation alarmante, il est urgent que la Police Républicaine intensifie ses contrôles et applique des sanctions exemplaires. Les campagnes de sensibilisation doivent être renforcées, mais surtout accompagnées de mesures coercitives : retraits de permis, amendes dissuasives, et immobilisation des véhicules dangereux.Pour une route plus humaine
La sécurité routière ne peut être un luxe. Elle est un droit. Il est temps que les conducteurs de tokpa-tokpa et taxis comprennent que la route est un espace partagé, où le respect des règles sauve des vies. Les autorités doivent agir avec fermeté, et les citoyens, eux, ne doivent plus se taire.
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