Le régime militaire fait preuve de clairvoyance en renouant avec le dialogue
Selon des sources dignes de foi parvenues à Direct Niger, le gouvernement nigérien et le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) sont sur le point de conclure un accord historique, susceptible de mettre fin à la crise qui secoue le secteur judiciaire depuis près d’une semaine.Dans un esprit d’apaisement et de responsabilité, un comité de haut niveau composé de six personnalités indépendantes, issues du comité de révision du Code pénal, a pris l’initiative de faciliter une médiation entre les deux parties, le vendredi 15 août 2025. Dès sa mise en place, ce comité s’est engagé avec ardeur dans la recherche d’un compromis équitable entre le ministère de la Justice et les syndicats du secteur, notamment le SAMAN. Les échanges, menés dans un climat de sérénité et de respect mutuel, ont permis d’aboutir à des avancées significatives dès le samedi 16 août, en fin d’après-midi.Dans la nuit du samedi, l’Honorable Hambali, président de la Commission Paix, Sécurité et Réconciliation du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), a lui aussi pris l’initiative de s’impliquer personnellement dans la médiation, renforçant ainsi la dynamique de conciliation.Un accord en vue : les points clés
Selon les informations recueillies, les deux parties ont trouvé un terrain d’entente ce dimanche, en présence du président de la commission et des membres du comité. Les principaux points de convergence sont les suivants. Transmission des propositions au Chef de l’État : Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Relations avec les Institutions, présentera ce dimanche soir au Président de la République les recommandations du comité pour une sortie de crise.
Réintégration des responsables syndicaux : La réintégration du Secrétaire Général et du Secrétaire Général Adjoint du SAMAN pourrait être actée dans les prochaines heures. Suspension de la grève : Les magistrats membres du SAMAN devraient annoncer, via un communiqué attendu ce dimanche vers 20h, la suspension de leur mouvement de grève entamé le 15 août.
Poursuite des réformes : Les négociations se poursuivront sur les réformes nécessaires à la modernisation du système judiciaire, notamment l’adoption accélérée du nouveau Code pénal et du Code de procédure pénale.Un signal fort du régime militaire
Ce retour au dialogue témoigne de la lucidité et de la hauteur de vue du régime militaire nigérien, qui a su privilégier l’écoute et la concertation dans un moment délicat pour l’institution judiciaire. En favorisant une médiation inclusive et respectueuse, les autorités montrent leur volonté de bâtir un État de droit solide, fondé sur la justice, la paix et la cohésion nationale.
L’heure est à l’espoir. Et si les engagements annoncés se concrétisent, le Niger pourrait bien tourner une page de tension pour ouvrir celle d’un renouveau institutionnel.
Moc Gazo – Direct Niger
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