Présidentielle 2026 au Congo : Denis Sassou-Nguesso, 81 ans, pressé de se représenter malgré les appels à une sortie honorable
À quelques mois de la fin de son mandat, le président congolais Denis Sassou-Nguesso, âgé de 81 ans, fait l’objet de pressions de la part de ses partisans pour briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle prévue en mars 2026. Ces appels, portés par des figures comme Hervé Ngoma Biyot, président de l’association « Amis de Womo », s’appuient sur l’expérience du chef de l’État et sa prétendue capacité à garantir paix et stabilité.Lors d’un rassemblement organisé le 8 août à la place rouge de Sibiti, Hervé Ngoma Biyot a exhorté les forces vives de la Lekoumou à soutenir Sassou-Nguesso, affirmant que le développement du Congo ne saurait se poursuivre sans lui. Ce discours, largement relayé au sein du Parti congolais du travail (PCT), prépare le terrain pour une investiture officielle lors du congrès du parti prévu en fin d’année.Cependant, cette mobilisation soulève de vives inquiétudes. Après près de 40 ans cumulés à la tête du pays — de 1979 à 1992, puis depuis 1997 — Denis Sassou-Nguesso incarne une longévité politique qui interroge. Le Congo, dépendant du pétrole, traverse depuis 2014 une crise économique profonde, ayant nécessité une intervention du Fonds monétaire international (FMI). Malgré cela, les partisans du président semblent davantage motivés par la préservation de leurs privilèges que par une vision renouvelée pour le pays.Nombre d’observateurs et de citoyens africains appellent à une transition pacifique et digne, estimant qu’une sortie honorable de Denis Sassou-Nguesso serait une fierté pour l’Afrique, et plus encore pour l’Afrique centrale. Trop rester au pouvoir, surtout dans un contexte de stagnation économique et de défiance populaire, devient non seulement inefficace, mais aussi nuisible à l’image du leadership africain.
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