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Kenya : Quand le président Ruto franchit la ligne rouge

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Kenya : Quand le président Ruto franchit la ligne rouge.

Depuis plusieurs semaines, le Kenya est secoué par une vague de manifestations antigouvernementales, portées principalement par la jeunesse « Gen Z », exaspérée par la vie chère, les taxes abusives et la corruption endémique. Face à cette mobilisation citoyenne, le président William Ruto a tenu des propos d’une gravité alarmante, ordonnant aux forces de sécurité de tirer dans les jambes des manifestants accusés de pillage ou d’incendie de biens.« Ne les tuez pas, mais assurez-vous que leurs jambes soient brisées », a-t-il déclaré lors d’un discours dans le comté de Nyeri2.

Cette injonction, qui s’apparente à une incitation à la mutilation, a provoqué une onde de choc au sein de la société kényane et au-delà. Elle survient dans un contexte déjà tendu : depuis début juin, plus de 140 personnes ont été tuées lors de manifestations, dont 31 morts le 7 juillet, journée symbolique de contestation (Saba Saba Day)Une violation flagrante des droits humains
Les réactions sont vives :

L’opposition dénonce des propos « irresponsables et dangereux » et appelle à la destitution du président.

Human Rights Watch, Amnesty International Kenya et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme condamnent une « incitation à la violence extrajudiciaire »5.

Des mèmes sarcastiques inondent les réseaux sociaux, tournant en dérision la consigne présidentielle avec les hashtags #ShootTheLeg et #WheelliamRuto.et les actes du président Ruto.

Exige une enquête indépendante sur les violences policières et les morts survenues lors des manifestations.

Soutienne les organisations locales œuvrant pour la justice, la transparence et la protection des droits fondamentaux.

Active les mécanismes internationaux de responsabilité, y compris la saisine de la Cour pénale internationale si nécessaireLe peuple kényan mérite mieux
Le Kenya ne peut être gouverné par la peur, la répression et les balles. Les revendications des citoyens sont légitimes : elles portent sur la dignité, la justice sociale et le respect des libertés. Face à un pouvoir qui semble prêt à tout pour étouffer la contestation, la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire.

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