Deuil à la SRTB : décès de Wenceslas Ahouangnimon, journaliste cadreur
La nouvelle est tombée comme un couperet, glaçante et familière : Wenceslas Ahouangnimon, journaliste cadreur à la SRTB, a rendu l’âme dans des conditions qui interrogent une fois de plus sur le sort réservé aux professionnels des médias au Bénin. Derrière les hommages et les condoléances, c’est une réalité brutale qui persiste : celle d’une profession exposée, précarisée, et trop souvent abandonnée à elle-même.Wenceslas n’est pas le premier. Et c’est bien là le drame. La liste s’allonge, discrète mais douloureuse, de journalistes qui s’éteignent faute de moyens, faute d’accès à des soins décents, faute d’une couverture sociale minimale. Combien de reporters, de cadreurs, de techniciens, de présentateurs doivent encore tomber avant que les autorités compétentes ne prennent la mesure de cette saignée silencieuse ?Le manque de moyens dans les rédactions, l’absence quasi généralisée d’assurance maladie, les salaires dérisoires et irréguliers, tout cela compose un cocktail mortel pour ceux qui, chaque jour, informent, éduquent et éveillent la conscience citoyenne. Le paradoxe est cruel : ceux qui dénoncent les injustices sont eux-mêmes victimes d’un système qui les broie.Il est temps que les faîtières de la presse, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), et les pouvoirs publics sortent de leur réserve. Il ne s’agit plus de discours ou de promesses, mais d’actes concrets :Mettre en place une assurance maladie obligatoire pour tous les professionnels des médias.
💼 Créer un fonds d’urgence pour les journalistes en détresse.
📊 Réviser les conditions de travail et de rémunération dans les organes de presse.
🤝 Favoriser des partenariats avec les mutuelles de santé et les structures hospitalières.La mort de Wenceslas Ahouangnimon doit être un électrochoc. Elle ne peut être une fatalité de plus dans l’indifférence générale. Elle doit devenir le point de bascule vers une réforme profonde et urgente du statut du journaliste au Bénin.
Car derrière chaque micro tendu, chaque image captée, chaque article publié, il y a un être humain. Et ce métier, aussi noble soit-il, ne doit plus être un chemin de croix.
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