Depuis le 28 juillet, l’Angola est secoué par une vague de manifestations violentes, principalement dans la capitale Luanda. À l’origine de cette explosion sociale : la décision du gouvernement d’augmenter le prix du litre de carburant subventionné de 300 à 400 kwanzas (soit environ 0,28 à 0,38 euros)2. Cette mesure, censée assainir les finances publiques, a été perçue comme une provocation dans un pays où l’inflation frôle les 20 % et le chômage atteint près de 30 %. Les raisons de la colère
Hausse brutale du carburant : Elle a entraîné une flambée des prix du transport, affectant directement le pouvoir d’achat des citoyens, notamment les plus précaires3.
Grève des chauffeurs de taxi : L’association ANATA a lancé une grève de trois jours, qui a dégénéré en émeutes et pillages
Répression et violences : Les affrontements ont fait au moins 22 morts, dont un policier, et 197 blessés. Plus de 1 200 personnes ont été arrêtées.
Pillages massifs : Des dizaines de commerces ont été vandalisés, des véhicules détruits, et des quartiers entiers plongés dans le chaos. Les manifestants dénoncent une politique économique injuste et une gouvernance déconnectée des réalités sociales. « Nous produisons du pétrole, mais nous ne voyons rien de cette richesse », s’indigne un jeune activiste à Luanda. D’autres pancartes dénoncent la corruption du MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance en 1975. Cette crise révèle un épuisement social profond, notamment chez les jeunes sans perspectives. Elle interroge la capacité du gouvernement à répondre aux urgences sociales sans recourir à la répression. Si aucune mesure d’apaisement n’est prise, le risque d’extension des troubles à d’autres villes reste élevé.
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