En Haïti, la situation sécuritaire continue de se dégrader à un rythme alarmant. Dimanche 10 août, le pape Léon XIV a exprimé sa profonde inquiétude face à la crise qui ravage le pays, évoquant une réalité marquée par les meurtres, les enlèvements, la traite d’êtres humains et les exils forcés.
Devant les fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus, le souverain pontife a lancé un appel pressant à la communauté internationale :« La situation du peuple haïtien devient chaque jour plus désespérée », a-t-il déploré, exhortant à la libération immédiate des otages et à un soutien concret pour restaurer des conditions de paix durables.
Le pape a notamment dénoncé l’enlèvement, survenu le 3 août dans un orphelinat près de Port-au-Prince, de neuf personnes, dont une missionnaire irlandaise et un enfant handicapé de trois ans. Ce drame illustre la brutalité croissante des groupes armés qui sévissent dans le pays.Face à cette escalade de violence, les autorités haïtiennes ont décrété, samedi, l’état d’urgence pour une durée de trois mois dans la région centrale du pays. Cette vaste plaine agricole, considérée comme le grenier à riz national, est aujourd’hui le théâtre d’attaques répétées de gangs armés. Ces derniers tuent des agriculteurs, les chassent de leurs terres et rasent des villages entiers, aggravant une crise humanitaire déjà critique.Selon les Nations unies, plus de 239 000 personnes ont été déplacées dans cette région au cours des dernières années, conséquence directe de la terreur imposée par ces groupes criminels.
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