Mali – Le mardi 12 août 2025, l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été placé en garde à vue après son audition par le Pôle national économique et financier. Cette mesure intervient dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de détournement de deniers publics, un dossier potentiellement explosif sur le plan politique à Bamako.Des collaborateurs également dans le viseur
Selon des sources judiciaires, l’enquête ne se limite pas à Choguel Maïga. Elle concerne également plusieurs anciens membres de son équipe à la primature, notamment son ex-directeur de cabinet et trois anciens directeurs administratifs et financiers. Les investigations portent sur la gestion de fonds publics durant son mandat, soulevant des interrogations sur la transparence des pratiques au sommet de l’État.Un dossier aux résonances politiques
Cette affaire survient dans un contexte tendu, moins d’un an après la révocation de Choguel Maïga en novembre 2024. Son départ avait été précédé de critiques virulentes à l’égard de la junte militaire dirigée par le général Assimi Goïta. En juillet dernier, le Bureau du Vérificateur général avait déjà pointé des irrégularités financières, alimentant les soupçons actuels.Une voix toujours influente
Depuis son éviction, Choguel Maïga n’a cessé de s’exprimer publiquement sur la conduite de la transition et le calendrier électoral, conservant une stature politique notable. Son placement en garde à vue soulève donc une question centrale : s’agit-il d’une procédure judiciaire indépendante ou d’un règlement de comptes politique déguisé ?
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