— Le sommet d’Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, présenté comme une opportunité majeure pour amorcer une désescalade du conflit en Ukraine, s’est conclu sans avancée concrète. Aucun accord de cessez-le-feu n’a été trouvé, laissant la guerre s’enliser dans une logique de confrontation prolongée.Face à cet échec diplomatique, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend ce lundi à Washington pour une réunion de haut niveau avec le président américain. Cette fois, il ne sera pas seul : à sa demande, plusieurs figures majeures de l’Union européenne feront le déplacement, dont Ursula von der Leyen, Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Giorgia Meloni, Alexander Stubb, ainsi que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.L’objectif affiché de cette rencontre est de renforcer la coordination transatlantique en faveur de l’Ukraine et de poser les bases d’une stratégie commune pour une paix durable. Pourtant, cette mobilisation soulève des interrogations : alors que le sommet d’Alaska a révélé un alignement préoccupant de Donald Trump sur les positions russes, notamment par son rejet explicite d’un cessez-le-feu, les dirigeants européens semblent poursuivre une logique d’appui inconditionnel à Kiev, sans remettre en question les orientations diplomatiques. En parallèle, la « coalition des volontaires », regroupant les États les plus engagés aux côtés de l’Ukraine, s’est réunie en visioconférence dimanche 17 août pour définir les prochaines étapes diplomatiques. Cette démonstration d’unité occidentale, bien que symbolique, peine à masquer l’absence de volonté réelle de relancer un dialogue inclusif avec Moscou.
Alors que les appels à la paix se font plus pressants dans plusieurs capitales, le mutisme de l’Union européenne et des dirigeants occidentaux sur la nécessité d’un cessez-le-feu interroge. En continuant à encourager Volodymyr Zelensky dans une posture rigide, ils risquent de l’isoler davantage et de compromettre les chances d’une sortie négociée du conflit.
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