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Agadez sous les eaux : entre naufrage des villes et résilience des campagnes.

Agadez sous les eaux : entre naufrage des villes et résilience des campagnes.

Agadez, Niger — Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la région d’Agadez ont transformé les villes en véritables labyrinthes de boue et d’eau stagnante, exposant de manière brutale les lacunes des infrastructures urbaines. Routes impraticables, habitations effondrées, quartiers coupés du reste du monde : le chaos semble s’être imposé avec autorité dans les zones urbanisées.

Pourtant, à quelques kilomètres seulement, les communautés rurales présentent un tout autre visage. Si elles n’échappent pas aux conséquences des pluies, elles opposent une remarquable capacité d’organisation et de solidarité. Dans les villages, les habitants s’entraident, réhabilitent les sentiers, protègent les récoltes et réparent les puits endommagés — dans une dynamique de résilience presque inspirante.Au-delà du contraste, cette situation met en lumière un paradoxe : là où les moyens techniques et logistiques sont supposés être plus développés, la vulnérabilité est criante ; tandis que dans les zones rurales, souvent oubliées des politiques publiques, l’ingéniosité communautaire devient une réponse puissante face aux aléas climatiques.

Cette dualité invite à une relecture de notre approche territoriale : faut-il repenser la gouvernance urbaine en s’inspirant de la solidarité rurale ? Quelle place pour les populations dans l’adaptation aux changements climatiques ? Des interrogations urgentes, au cœur d’une réalité qui ne cesse de rappeler que les catastrophes ne frappent pas à armes égales.